Slash: « Je suis fier d’avoir joué avec Michael Jackson »

Slash: « Je suis fier d’avoir joué avec Michael Jackson »



C’est un monument du rock qui débarque ce samedi au Hellfest de Clisson, avec son chapeau. Slash, l’ancien guitariste de Guns n’Roses et de Michael Jackson, joue enfin en solo. Et se raconte dans un entretien accordé à Ouest-France.

Après vingt ans de carrière, un statut envié de guitar hero, vous sortez enfin un premier album solo avec des invités prestigieux. Solo mais bien entouré…
C’est vrai, mais l’idée maîtresse, c’était vraiment d’être libre de jouer ce que je veux, avec qui je veux. J’y tenais beaucoup. J’ai fait ce disque pour moi, sans restriction, en prenant du bon temps. J’ai composé des titres, en essayant à chaque fois de trouver le chanteur idéal. J’avais déjà des certitudes : Iggy Pop, Ozzy Osbourne, Chris Cornell (Soundgarden), Fergie (Black Eyed Peas), notamment. Je les ai ensuite contactés pour leur proposer de s’emparer du morceau. Pour d’autres, ça a été une découverte. Comme Myles Kennedy, qui m’accompagne en tournée.

Il se dit que vous vouliez aussi avoir Thom Yorke (Radiohead) et Dave Mustaine (Megadeth), mais que vous n’avez pas osé les contacter ?
Non, ça c’est des rumeurs. J’ai juste dit, concernant Thom Yorke, que je cherchais une voix comme la sienne, avec ce timbre si particulier. Mais ça me paraissait compliqué de l’appeler. Globalement, ce disque a été facile à faire, dans une ambiance détendue. Et je ne voulais pas que ce soit trop compliqué à gérer.

Est-ce lié au fait que, par le passé, vous ayez joué avec deux chanteurs réputés ingérables, Axl Rose (avec Guns n’Roses) et Scott Weiland (avec Velvet Revolver) ?
(Rires) Non, je n’y ai pas pensé. Je voulais juste beaucoup d’invités, j’ai fini avec 19 chanteurs différents. Mais il est clair que l’une des raisons-d’être de cet album solo, c’est d’avoir trop joué dans des groupes dont les chanteurs étaient impossibles à vivre. Cette fois, j’ai vu des artistes disponibles, très pros, très accessibles. Ça m’a confirmé que j’étais bien tombé sur les deux plus compliqués au monde…

Parlons un peu de Fergie. Vous avez transformé la star des Black Eyed Peas en chanteuse de hard rock sur le titre Beautiful Dangerous. C’est inattendu…
Oui, mais pas pour moi. Elle est incroyable. Je n’aurais jamais pensé à elle si je ne l’avais pas entendu chanter un medley rock sur scène, il y a trois ans. J’ai été soufflé. En réalité, elle a des racines très rock. Elle adore ça. J’estime même que c’est la meilleure chanteuse de rock de ces vingt dernières années.

Que vous inspire ce retour sur les scènes françaises et européennes ?
La France a toujours eu beaucoup d’intérêt pour ce que je fais. J’y ai rencontré quelques amis proches. Ouvrir pour AC/DC dans un stade à Paris, franchement, c’est une tuerie (le concert avait lieu vendredi soir, NDLR). Le Hellfest promet aussi d’être un moment génial. Pour moi, c’est une super tournée, car on évolue devant des publics différents. On va jouer des morceaux de cet album solo, mais aussi une poignée de chansons de Guns n’Roses et de Velvet Revolver (son autre groupe, NDLR).

Parlons de Guns n’Roses justement. Votre ancien groupe est désormais incarné par le chanteur Axl Rose, star capricieuse. Qu’avez-vous pensé de l’album Chinese Democracy ?
Axl a fait du bon boulot, je m’y attendais, il chante magnifiquement dessus, avec la sincérité qu’on lui connaît. Je ne dirais pas que c’est un album solo mais il faut être honnête, ce n’est pas un album de Guns n’Roses. Aujourd’hui, on ne se parle plus. Mais je ne crois pas le détester autant qu’il me déteste.

Un mot sur Michael Jackson, dont on va célébrer la disparition, le 25 juin. Vous avez été son guitariste préféré et un de ses amis…
Oui, et franchement, j’ai encore du mal à me faire à l’idée qu’il n’est plus là. C’est très étrange. Je suis fier du boulot que j’ai fait avec lui. Mais je suis encore plus fier de la relation qu’on avait tissée ensemble. C’était un mec bien, qui gagnait à être connu. Je ne saurais pas dire s’il était heureux. Mais c’était l’incontestable roi de la pop. Tous les gamins qu’on voit à la télé, sur MTV, ne seraient rien s’il n’y avait pas eu Michael Jackson. Il a été une icône.

Vous allez lui rendre hommage sur scène ?
(Rires) Ce n’est pas la première fois qu’on me pose la question. Non, je ne me vois pas jouer Black Or White au milieu de mon concert. Même si je pense que ça pourrait se faire. Je suppose qu’il y a moyen de jouer une partie des chansons de Michael en mode plus rock, mais j’ai déjà assez de chansons à moi…
Recueilli par Benoît GUÉRIN.


Sources : OuestFrance / MJJProcessor.com

Merci Magali

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