Après trois semaines d'
enquête sur les circonstances de la
mort de
Michael Jackson, la police de Los Angeles et les médecins légistes sont loin de pouvoir livrer leurs conclusions. Dans une interview exclusive accordée au Parisien.fr depuis Los Angeles, Me Robin Sax, ancien procureur du Comté, apporte de nouveaux éléments sur l'affaire.
«Les deux éléments de l'enquête sont la possibilité d'un homicide et la problématique des ordonnances, indique-t-elle. Les enquêteurs tentent de répondre à plusieurs questions : quels sont les médicaments qui étaient présents dans son sang au moment de sa mort ? Ces médicament sont-ils la cause de sa mort ? Et, enfin, qui les a prescrits ?». Il existe un risque réel d'inculpation pour les médecins qui ont délivré ces ordonnances, tout en sachant que Michael Jackson utilisait un faux nom, celui d'Omar Arnold.
Le Dr Klein, par exemple, dermatologue de la star - et, selon les médias américains, père biologique des trois enfants de Michael Jackson - pourrait être inquiété. Son avocat déclarait la semaine dernière qu'après son interrogatoire, la police n'avait retenu aucune charge contre lui. Mais selon Me Sax, le Dr Klein a beaucoup entouré Michael Jackson et l'ancien procureur suggère qu'il pourrait être en partie responsable de la mort de son patient.
Le Dr Murray «a retiré une caméra de surveillance»«Le Dr Conrad Murray est celui qui pourrait avoir le plus de problèmes», poursuit Me Robin Sax. «Il était présent au moment de la mort de Michael Jackson et si des traces de Diprivan sont retrouvés dans son sang, il est celui qui l'a injecté», affirme-t-elle.
«Son comportement au moment de la mort de Michael Jackson, ajoute-t-elle, suggère qu'il s'est senti responsable pour ce qui venait d'arriver : il n'a appelé les secours que 20 à 30 minutes après l'attaque cardiaque, il a pratiqué les premiers secours sur le lit, et il a aussi retiré une caméra de surveillance.»
Un homicide involontaire... sans coupableComme l'explique Me Sax, il est possible qu'aucune charge ne soit retenue contre quiconque. «C'est un cas difficile, parce que Michael Jackson prenait beaucoup de médicaments et il semblerait qu'il se soit montré insistant. Par conséquent, dans le cas d'un procès, la défense aura plusieurs éléments de son côté», précise-t-elle.
Les preuves selon lesquelles Michael Jackson était dépendant aux médicaments étaient nombreuses et pourraient facilement blanchir tous les médecins qui l'ont approché.
Consultante de l'émission de CNN «Larry King Live», Me Robin Sax a dû démissionner de son poste de procureur il y a quelques jours pour avoir évoqué l'enquête à l'antenne. Elle a publié des livres sur la maltraitance, les délinquants sexuels ou le système judiciaire américain en général. Outre ses apparitions télévisées, elle contribue à
un blog sur lequel elle a évoqué la disparition de Michael Jackson.
source: leparisien