Le disque ranimé par les géants de la pop

Le disque ranimé par les géants de la pop



Les ventes de Michael Jackson et des Beatles au troisième trimestre ont ralenti la chute des CD en France. En revanche, les ventes numériques stagnent.
Seuls Michael Jackson et les Beatles peuvent-ils donc encore sauver le disque ? Le fait est qu’après avoir chuté de 21 % au premier semestre, les ventes de CD en France se sont reprises au troisième trimestre pour accuser une baisse de « seulement » 11,4 % sur les neuf premiers mois de l’année, a constaté le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep), qui réunit les majors du disque.

Or, le troisième trimestre a été marqué par l’engouement continu des consommateurs pour les rééditions des albums du Roi de la pop, qui ont monopolisé le top des ventes semaine après semaine depuis sa disparition fin juin. Puis, début septembre, ce fut au tour des Fab Four de se glisser entre deux succès signés Michael Jackson avec la sortie de l’intégrale remastérisée de leurs œuvres.

Sur un marché du support physique qui ne pèse désormais plus que 291,7 millions d’euros (soit un tiers de la valeur du marché en 2002), la conjonction de deux événements de cette envergure peut donc ponctuellement dévier le cours de l’histoire et laisser espérer un «ralentissement de la chute du physique» par les producteurs. Depuis trois ans, ces derniers s’étaient en effet habitués à voir leurs recettes des ventes physiques fondre entre 19 et 20 %.

Plus inquiétant, cette «fausse bonne nouvelle» se double d’un sérieux coup de frein sur le développement du marché numérique. Alors qu’il ne représente toujours que 16 % du marché de la musique enregistrée en France, il n’a progressé que de 3,5 % sur les neuf premiers mois de l’année à 55,3 millions d’euros. Un vrai choc pour l’industrie, qui s’était félicité il y a un an d’un bond de 52 % des ventes de musique dématérialisée sur la période.
Sources : LeFigaro / mjprocessor.com

L’année musicale 2009 placée sous le signe de Michael Jackson
Endeuillée par la disparition de grands artistes comme Michael Jackson à l’échelle internationale et Alain Bashung en France, l’année musicale 2009 s’inscrit comme une transition dans le monde culturel.

Le marché du disque, qui a subi une fois de plus une forte baisse de ses ventes, a pris désormais un tournant offensif avec la loi Hadopi.

Du côté des artistes, cette année a été marquée par des nouveautés telles que Lady Gaga, Jason Mraz ou Charlie Winston, des consécrations à l’image de la tournée de Johnny Hallyday et des déconvenues comme la fin du groupe Oasis.
Toujours en chute libre, les ventes de disque ont été rattrapées cette année par l’effet « Michael Jackson ».
Décédé le 25 juin dernier, le Roi de la pop a dominé les charts et atténué les baisses du marché.
Ainsi, en France, sur les neuf premiers mois de l’année, les ventes physiques (CD et DVD), qui représentent 84% du marché de la musique, ont enregistré une baisse de 11,4%, une chute nettement moins forte que celle de l’an dernier qui était de 19,6%, indique le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep).
Le film-hommage Michael Jackson’s This Is It a dépassé le cap des 200 millions de dollars de recettes dans le monde depuis sa sortie le 28 octobre dernier.

Sources : CTendance / MJJProcessor.com

Le marché du disque a enrayé sa chute en 2009 (grâce à Michael notamment)

Serait-ce la fin du déclin du marché des disques ? Après sept années de baisse consécutive, les producteurs veulent y croire. A quelques jours de l’ouverture du Midem à Cannes, le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP), qui regroupe les principales maisons de disques françaises, a fait état de chiffres encourageants pour l’année 2009. Après un premier semestre (- 21 %) dans la veine déprimante des années précédentes, le marché « physique » de la musique s’est redressé au cours de la seconde partie de l’année, avec un quatrième trimestre qualifié de « très bon » par David El Sayegh, le directeur général du SNEP. Les ventes de CD et DVD musicaux ont, semble-t-il, terminé 2009 sur une note légèrement négative, loin des reculs à deux chiffres auxquels le secteur s’était habitué. Les chiffres définitifs seront connus au Midem, le grand rendez-vous annuel de l’industrie du disque.

Michael Jackson, les Beatles et Hadopi
Cette relative embellie s’explique par plusieurs facteurs. La disparition de Michael Jackson, qui a suscité une ruée post mortem sur ses albums, a eu un effet non négligeable. Autre événement marquant : l’intégrale remasterisée des Beatles. Enfin, les producteurs ont concentré les sorties les plus importantes sur la fin de l’année, ce qui a mécaniquement amélioré les chiffres du quatrième trimestre. A environ 500 millions d’euros de chiffre d’affaires, soit une baisse de 60 % en sept ans, le marché français du disque a-t-il atteint son niveau plancher ? Réponse l’année prochaine.

En attendant, les professionnels ne boudent pas leur plaisir. Car, parallèlement, le boom des ventes de musique dématérialisée semble se confirmer, après les bonnes performances déjà enregistrées en 2008. En 2009, les téléchargements sur iTunes et d’autres plates-formes devraient à nouveau afficher une progression de 50 % par rapport à 2008. Une hausse à mettre sur le compte du dynamisme du marché… mais aussi à la peur du gendarme, avec l’adoption de la loi Hadopi, visant à lutter contre le téléchargement illégal. La crainte de la mise en place de la fameuse « riposte graduée » - qui ira du simple avertissement à la suspension de l’abonnement - a pu jouer sur le comportements des internautes. « J’ose espérer un premier effet de la loi Hadopi. Il y a eu une prise de conscience », estime David El Sayegh. Un effet purement psychologique, puisque cette loi n’entrera en vigueur qu’au printemps.

Autre motif de satisfaction, le « streaming » - écoute sans téléchargement -commence à générer des revenus significatifs (8 millions d’euros en 2008). Des sites comme Deezer ont connu un vrai succès d’audience et développent un modèle hybride alliant offres gratuites et payantes. En revanche, c’est la fin d’une illusion qui avait bercé le marché du disque au milieu des années 2000 : les ventes pour téléphones mobiles, et notamment le téléchargement de sonneries, sont en chute libre.

Sources : LesEchos / MJJProcessor.com

C'est pas du tout étonnant. Mais je pense qu'ils en rajoutent au sujet du déficit dans l'industrie du disque ^^